Extrait de:
Projet d’une « maison des ouvriers » à Bruay (62) : Faisons barrage à l’extrême droite la plus violente .
sur le Site de visa-isa.org
Un conglomérat de brutes, des propos dignes de « la terreur ».
Le Front Populaire Solidariste regroupe aujourd’hui plusieurs groupuscules français et étrangers : Troisième voie, les nationalistes autonomes, Opstaan (flamand), Nation et Front comtois… Les
identitaires d’Auchel et de Lambersart font également partie de cette bande et tous étaient bien présents à Lille le 8 octobre dernier. A l’issue de cette manifestation, qui avait généré une
contre manifestation antifasciste où les militants étaient 5 fois plus nombreux, Ayoub a pris la parole avec des termes extrêmement belliqueux : « dans toute la France, des comités de salut
public seront instaurés…/… les exploiteurs et leurs valets seront traînés devant le grand tribunal de l’Histoire…/… je vous le certifie, la justice populaire sera implacable comme toujours. Pour
ces ennemis du peuple, quatre murs, ce sera trois de trop. »
Un véritable appel à fusiller tous ceux qui ne pensent pas comme eux. Terrifiant !!
Une « maison brune », une odeur de « maison commune ».
Fidèle à ses bonnes vieilles techniques d’implantation, l’extrême droite se concentre dans les régions particulièrement sinistrées économiquement et socialement où elle espère pouvoir répandre
plus facilement son discours contre ce qu'elle désigne comme la « mafia UMPS » et les syndicats.
De plus, l’ouverture de cette 3ème maison « brune » dans la région Nord - Pas de Calais rappelle furieusement l’esprit des « Maisons communes » instituées sous Pétain par la charte du travail.
Voici 2 articles de cette charte du 4 octobre 1941 :
ARTICLE 50. - Afin de faciliter le fonctionnement des Comités sociaux, et d'affirmer la solidarité corporative, il est créé une Maison commune par famille professionnelle. La Maison commune est,
dans chaque circonscription, le siège du Comité social.
ARTICLE 53. - Différentes familles professionnelles peuvent utiliser pour installer leur Maison commune des locaux situés dans un même immeuble. Les Comités sociaux interprofessionnels peuvent
utiliser une Maison commune particulière qui devient la Maison des corporations.
Un piège pour les salariés et les chômeurs ...
Ces maisons où « une permanence s’y tiendra 3 fois par semaine afin de recevoir les habitants des environs » sont en fait de véritables « camps de base politiques » dont l’objectif est avant tout
de recruter des électeurs désorientés. Pour y parvenir et créer la confusion, le FPS n’hésite pas à reprendre des attributs des grandes luttes ouvrières, mais cette manœuvre ne doit tromper
personne :
- Front populaire : Que l’extrême droite, qui plus est une de ses franges les plus violentes, s’arroge ce terme lié à l'antifascisme dans une région où les luttes sociales ont été historiquement
remarquables, est une injure faite avant tout aux acteurs et aux héritiers des grandes grèves de 1936.
- Solidariste : Ce mot, qui fait penser à la notion solidarité, correspond en fait à un courant de l’extrême droite apparu en France en 1967, bien que ses membres réfutaient ce positionnement et
se disaient en dehors du clivage droite-gauche. Ils refusaient le matérialisme et s'opposaient aussi bien au « marxisme totalitaire » de l'URSS qu'au « capitalisme international » des États-Unis.
En 1975, l'Union solidariste fut notamment crée autour de Jean-Pierre Stirbois et Michel Collinot. Ses militants venaient en partie du Mouvement solidariste français (MSF) et du Mouvement jeune
révolution (MJR). En 1977, l'Union solidariste rejoignit le Front national. Il est essentiel de rappeler à quel héritage politique ils se réfèrent.
Ces maisons sont donc bel et bien des repaires de militants d’extrême droite qui puisent leurs racines dans les idéologies les plus réactionnaires possibles, comme autrefois le
national-socialisme, qui n'avait décidément rien de socialiste.
Article partagé depuis: http://visa-isa.org/node/7604
Pas grand chose à rajouter...si ce n'est que...
NO PASARAN !!